L’embargo militaire, qui entre en vigueur jeudi, ne s’applique pas aux livraisons approuvées par le gouvernement libanais ou la Force intérimaire de l’ONU au Liban (FINUL).

La Suisse appliquera dès jeudi un embargo militaire à l’égard du Liban. Le Conseil fédéral (gouvernement) s’est rallié mercredi aux décisions prises en août par le Conseil de sécurité de l’ONU.

Ces sanctions ne visent pas l’Etat libanais mais des groupes armés comme le Hezbollah.

L’embargo interdit l’exportation d’équipements militaires et de matériel connexe. La fourniture de services de toute sorte, y compris le financement, les services de courtage et la formation technique, est également prohibée.

21 armes exportées

But de l’opération : assurer le désarmement de toutes les milices opérant au Liban. Pour le Conseil de sécurité, il s’agit d’une condition essentielle pour garantir un cessez-le-feu permanent entre Israël et le Liban.

Le Secrétariat d’Etat à l’économie pourra accorder des dérogations à l’embargo si les livraisons ont été approuvées par le gouvernement libanais ou par la FINUL.

Depuis 1998, la Suisse a exporté vers le pays du Cèdre pour 35’000 francs d’armes, soit la valeur de 21 armes à épauler et de poing destinées à l’armée et à la garde présidentielle.

34 jours de conflit

Le conflit entre la milice chiite du Hezbollah et Israël a duré 34 jours et s’est terminé le 14 août. Depuis, un cessez-le-feu est maintenu.

Selon les estimations des Nations Unies, le conflit a fait 1187 victimes civiles, détruit 15’000 maisons, 80 ponts et 94 routes.

Le gouvernement libanais estime les dégâts causés aux infrastructures à 3,6 milliards de dollars (4,5 milliards de francs suisses).

swissinfo et les agences